vendredi 28 octobre 2011

PARTEX volet 2 : L'armée de l'air (1)

Continuons la présentation de nos partenaires militaires, précisément ceux de l'armée de l'air. Pas facile, ils sont trois et chacun a une mission différente. Aujourd'hui, j'aimerais vous faire connaître Jean-Jacques AUDIN, dit "JIJI".

Jean-Jacques dit "JIJI"

JIJI, c'est d'abord un père de famille. Nous saluons son épouse et ses cinq enfants. Adjudant à la BA 701 de Salon de Provence, il est sportif et passionné de BD. Il a déjà hiverné deux fois dans les TAAF, à l’île d'Amsterdam en 2000 et 2004. Autant vous dire que la gestion d'un hivernage, il connait... Et ça transparaît dans son calme et sa bonne humeur permanente.
Laissons-le parler de son travail.

" Le BCR est armé par deux techniciens de l’armée de l’air. D’une part, un technicien télécom pour toute la partie technique et, d’autre part en ce qui me concerne, un technicien chef de service et gérant postal.
A ce titre, je suis responsable de la gestion du BCR, de l’encadrement de l’équipe, de l’exploitation des différents réseaux (radio VHF et HF, téléphonie VSAT et inmarsat, informatique), des vacations radio avec les équipes scientifiques ou autres sur le terrain, du suivi des communications téléphoniques sortantes (VSAT et inmarsat) et de la gérance postale.



La fonction de « gérant postal » occupe les trois quart du temps tant il y a faire dans ce domaine.  Cela passe par la gestion du courrier, colis des hivernants et personnes de passage, de la réception et de la préparation des dépêches postales, de la vente de produits nécessaires aux activités postales et philatéliques, de la gestion des stocks de ces produits, le bon fonctionnement de la gérance postale, la rédaction des différents compte-rendu d’activités et, enfin, le traitement de la philatélie venant du monde entier.




La philatélie est une part importante du travail de gérant postal. C’est une mission particulière qui demande calme et concentration et répond à des règles très strictes. Tout est fait pour le mieux pour satisfaire les  demandes des philatélistes (timbres, dates, tampons et signatures) dans le respect de ces règles. Un stage sur la gérance postale (règles et comptabilité) et la philatélie est organisé avant le séjour par le service philatélique des TAAF (dont M Boukebza en est le directeur) pour aborder les différentes situations. Avec mon passif dans les TAAF, j’ai pu appréhender cette mission, ainsi que ma fonction, en toute sérénité. Il est a noter qu’une bonne partie du travail s’apprend sur le terrain car plus concret en situation et cela permet de découvrir réellement toutes les ficelles du métier tellement le sujet est vaste."


Le BCR

Tout est dit. Enfin, le portrait général de la fonction est dessiné. Pour les détails, vous avez le site officiel des TAAF, bien sûr.
Ha ! J'oubliais...JIJI est un redoutable joueur de ping-pong. Si vous pouviez lui envoyer un message pour lui demander de me laisser gagner de temps en temps...Merci.

samedi 22 octobre 2011

PARTEX volet 1 : La marine nationale


Entendez, par PARTEX, la participation humaine du ministère de la défense à la mission. Un certain nombre de postes sont fournis par les trois armées, et ceux de "Chef centrale et électricien" sont traditionnellement armés par la marine nationale.
Les militaires se relèvent en août, tous les ans, pour que cela coïncide avec le plan annuel de mutations des armées.
Dans ce volet 1, vous allez découvrir nos deux marins, Moïse et Sébastien. Nous avons deux "Premier-maître" de haute volée, ayant respectivement déjà hiverné sur Amsterdam et Kerguelen. Ce binôme de choc passe son temps à naviguer sur des navires divers. Mais laissons-les se présenter...

Moïse et Sébastien dans leur "Centrale"

Le chef de district : "Bonjour Moïse. Vas-y, raconte-nous un peu quel bon vent t'a amené sur l'île et ta fonction dans la mission."

Le chef "Centrale" : Moïse

Moïse : "Bonjour Pierre. Plusieurs membres de ma famille ont déjà effectué des hivernages dans les terres australes. Nous sommes bretons… Après un premier séjour sur l’île d’Amsterdam en 2007/2008, je reviens aujourd’hui sur Crozet. J’espère avoir l’occasion de faire Kerguelen la prochaine fois !
Marié et père de quatre enfants (18, 15, 12 et 7 ans), ma famille a l’habitude de supporter mes longues absences.
Je suis mécanicien naval de formation. Cette polyvalence me prédispose naturellement au poste tenu dans la mission. J’ai également la casquette de responsable « Prévention/sécurité » sur l’île.
Mon côté père de famille et mon image d’ancien hivernant est un réel « plus » dans la vie quotidienne qui peut parfois devenir tendu. J’apporte, c’est vrai, le calme et la sérénité des vieilles troupes.
J’ai beaucoup de plaisir à vivre ces expériences au contact – enrichissant – d’autres personnes d’origine très diverses. Et Crozet est une île envoutante ! ».

Le CDD : "Merci Moïse... Bonjour Sébastien. A toi !"

Sébastien, notre électricien

Sébastien : "Bonjour Pierre. J’ai souhaité découvrir les TAAF après avoir entendu les témoignages d’autres collègues qui avaient déjà hiverné. Tous m’ont décrit des expériences vraiment uniques, qu’il fallait vivre pour en mesurer l’importance. J’ai candidaté pour un premier séjour à Kerguelen en 2006/2007 dans le même poste. Cela m’a tellement plu que je reviens cette fois-ci sur Crozet.
Je m’occupe d’une centrale électrique, comme à bord. Mais l’environnement professionnel est plus étendu, il faut s’occuper des bâtiments. La composante « sécurité » est également plus étoffée, avec la formation des hivernants.
C’est clairement l’occasion de faire des choses différentes sur la « terre ferme », ce qui n’est pas courant dans la marine. J’apprends énormément au niveau relationnel, au niveau des autres armées et au niveau scientifique.
J’ai également beaucoup mûri en termes d’autonomie et en cohésion, dans un esprit un peu plus « civil ».

Ces deux-là sont modestes. Ils ont des postes clefs - comme tous le monde - mais sont surtout essentiels en terme de sécurité. Le chef centrale supervise la facette "sécurité" sur le district, et tous les deux sont nos formateurs dans la lutte contre l'incendie.

Préparation

Dernières consignes

Vérification du matériel

Départ pour l'entraînement




















































En conclusion, nous sommes heureux de les avoir avec nous, autant pour leur convivialité que pour leur inestimable savoir-faire.
J'aimerais ajouter ceci. On ne pourrait tout simplement pas se passer d’un contingent militaire dans la mission. Au-delà des opérations scientifiques, il faut un socle logistique solide en base arrière, à la fois pour maîtriser le fonctionnement courant avec toute la polyvalence et la rigueur possible, mais également pour la partie opérationnelle quand les OP sont sur zone, pour la lutte contre l’incendie, les interventions de secours et la sécurité en général.
Le militaire détaché reste disponible 24/24, a toujours le sens de l’engagement et l’esprit de vie en collectivité. La gestion humaine est également plus simple, au quotidien. Ils ont le réflexe du compte-rendu, de la vérification et du contrôle des actes techniques. Ils sont d’une fiabilité "hors normes".


mercredi 19 octobre 2011

Et si nous allions au restaurant ?



Devinez ce qui donne le moral aux "troupes" sur le terrain ? De bons repas, bien sûr ! Le contraire est également vrai, d'ou la mission importante de nos deux cuisiniers sur site depuis août dernier. 
Nous avons de la chance. Didier et Stephen, de personnalité différente, se complètent à merveille pour nous concocter de délicieux repas midi et soir. Le stock est important - il faut le gérer avec finesse - et les besoins aussi variés que le nombre d'hivernants sur l'île de la possession. Et oui, nous sommes difficile. C'est dans notre nature. Notre qualité de vie évolue, et notre ressenti sur le niveau des repas également. Arriver à contenter tout le monde est une gageure et il faut composer en permanence. C'est aussi ça, le travail d'un chef de district.
Pour remplir cette mission, deux contractuels des TAAF sont arrivés avec nous et repartirons fin mars 2012.
Ils disposent d'un matériel de cuisine moderne (oui, même dans des contrées aussi reculées, nous sommes "équipés"), et de différents modes de stockage conforme aux normes d'hygiène sanitaire. 


Les congélateurs -20°

Les congélateurs : propreté impeccable !



Les stocks rayon "épicerie"



































Le local "pâtisserie et fours"














Didier HOCHART a 39 ans. Il habite à St Pierre (La Réunion) et possède réellement LE physique du cuisinier... Ce qu'il n'a pas toujours été dans sa vie professionnelle. Tour à tour tatoueur, enseigniste, agitateur, il a, rassurez-vous, une grande expérience dans la cuisine ("La vieille cave" à Algajola en Corse, "Le café de la gare" à St Pierre, "Les sals gosses" à St Pierre, "L'imprévu de St Leu" à St Leu, le "Sushi zen" à St Gilles, chez "Nguyen" à Toulouse, etc.). Fan de sport - devant son écran de télévision - il est surtout cinéphile et nous régale de films divers tous les soirs de la semaine. En quelque sorte, le prolongement naturel des repas du soir...

Notre Didier

En cuisine...

...et à la plage

























Stephen ARCON a 29 ans. Il réside à la Réunion depuis 2007 et, malgré son jeune âge, a déjà effectué une mission sur Kerguelen. Spécialisé en cuisine traditionnelle et semi-gastro, il est excellent en pâtisserie (pour notre grand malheur et au désespoir du toubib qui surveille la balance...). Après un séjour parisien (chez "A&M" dans le 16ème, le club de direction "Sogères" dans le 18ème, à l’hôtel Méridien dans le 16ème), il descend sur Monaco dans un autre hôtel Méridien. Quelques saisons en Corse plus tard, il décide de remonter sur la capitale avant de rejoindre l'île de la Réunion à Petite-île (Palm hôtel) puis St Pierre ("Les 3 brasseurs"). A la différence de son confrère plus extraverti, Stephen est discret et sportif.

Le beau Stephen

En pleine composition gastronomique

Bon, je vous laisse. Il y a un carry poulet ce midi en cours de cuisson. Avec les "graines", bien sûr. Une seule chose manque, le rougail tomate. Difficile sans tomates fraîches. Et oui, vous aviez oublié ? Nous sommes isolés au-delà des 40ème rugissants, sans ravitaillement depuis deux mois. Pour le frais, il faudra attendre mi-décembre la rotation du Marion Dufresne, en priant pour que le temps soit clément et autorise la livraison de quelques vivres fraîches... Mais nous avons le restaurant gastronomique "L'étoile australe", nous n'en sommes pas peu fier !

Restaurant "L'étoile australe"


Soyez "interactif" et n'hésitez pas à laisser vos commentaires ! 

dimanche 16 octobre 2011

KEOPS2


Dans le cadre de la campagne océanographique « KEOPS2 » (Kerguelen Ocean and Plateau compared System), le Marion-Dufresne a fait escale à l’île de la Possession le 15 octobre 2011, de 13h à 16h30.

Arrivée au large de l'île du Marion-Dufresne

Le Marion pose l'ancre dans la baie du marin

























Une fois n’est pas coutume, le beau temps était au rendez-vous. Un soleil resplendissant a salué l’arrivée du navire, une mer calme et très peu de vent ont permis d’effectuer les rotations en zodiac dans la plus grande sécurité.

1ère rotation 

Arrivée des trois nouveaux VSC

Arrivée des campagnards d'été





































L'OPEA de l'IPEV a profité de l'occasion pour assurer une inspection du marégraphe et recueillir des prélèvements d'eau dans la baie du marin.

Mise en place de la passerelle

Arrivée du fret

























A cette occasion, six nouveaux campagnards ont débarqué, trois hivernants (VSC de l’IPEV), deux campagnards d’été (séjour court) et un scientifique de la réserve naturelle des TAAF. Les successeurs de Laetitia, de Pierre-Axel et de Maxime ont été joyeusement accueillis, dans la pure tradition des terres australes.

Le comité d'accueil : JP, PAX, Carole, Laetitia et Robin

Les "cadeaux d'arrivée"

Les nouveaux arrivants, de gauche à droite : Paul BOLOT, Paul TIXIER,  Yves CHEREL, Gildas LEMONNIER, François CRISCUOLO et en bas Franck THERON





samedi 15 octobre 2011

Vous avez dit SAMU ?



Non, pas de SAMU chez nous...
Pouvoir réagir rapidement face à un accident, intervenir médicalement sur place est un impératif dans les bases des terres australes. En effet, le moindre rapatriement sanitaire nécessite une dizaine de jours au minimum, car le transport ne s’effectue que par bateau à partir de la Réunion.
C’est une des raisons pour lesquelles les futurs hivernants se doivent d’être en parfaite santé, avant de partir et tout au long du séjour grâce au suivi bienveillant du médecin de la mission. Celui-ci est tout particulièrement formé avant son départ. Polyvalent (et généralement urgentiste), il acquiert des notions de dentisterie, de radiologie, d’échographie, d’anesthésie, et de chirurgie. Il dispose, pour dispenser son art, d’un hôpital très bien équipé pour répondre à toutes les situations.

Julien, notre "BIBCRO"

L'hôpital de Crozet
Julien, c'est notre ami, notre confident, mais c'est surtout notre médecin. Il possède une grande expérience des terres australes, en ayant notamment effectué plusieurs missions sur le Marion Dufresne (6) avant son hivernage. Auparavant urgentiste à l'hôpital de Montélimar, ce docteur très polyvalent de 32 ans est un amoureux inconditionnel des TAAF. C'est véritablement sa passion... Il connait parfaitement le terrain et personne ne peut mieux nous conseiller sur les dangers de l'environnement.

Mise en PLS

Réanimation cardio-pulmonaire

























L’accident peut survenir n’importe où, en sortie «hors base» comme dans le déroulement de la vie quotidienne à la base Alfred Faure. La formation aux 1er secours est indispensable et obligatoire dès le début de la campagne.

Plaie ouverte avec un corps étranger

Libération des voies aériennes

























On  apprend notamment à mettre la personne en « position latérale de sécurité », à pratiquer une réanimation cardio-pulmonaire, à réagir face à la découverte d’une plaie avec un corps étranger, à intervenir lors d’une obstruction complète des voies aériennes ou à secourir la malheureuse victime d’une amputation traumatique.

Amputation traumatique

Le BIBCRO installe un collier cervical

Pont simple à 4

La fameuse "vévé" mobile du nom de son inventeur local

Pont néerlandais à 4



























































Attelle cervico-thoracique

Les diverse méthodes de brancardage sont également passées en revue, avec exercice de mise en situation (brancard simple, matelas coquille, « vévé » mobile). Le moindre soupçon de choc violent nous impose de mettre en place un collier cervical et éventuellement une attelle cervico-thoracique.

Gaël en assistant médical





























Bilan biologique




















Le matériel est positionné aux endroits stratégiques, immédiatement disponible pour répondre aux urgences médicales.
Dans les cas plus grave, mais aussi en appui dans son activité normale, le médecin dispose d’équipes d’aides à l’hôpital. C’est un confort de travail, qui peut s’avérer essentiel si le médecin lui-même se retrouve accidenté…
Pour cela, notre BIBCRO a formé une équipe médicale en charge de prendre la direction d’une assistance médicale en son absence, d’examiner simplement un patient, de réaliser des radiographies et de les développer, de réaliser un bilan biologique de base et d’assister l’équipe chirurgicale.

L'équipe chirurgicale est prête !

Travail de suttures














Détail d'une sutture         
Une équipe « anesthésie » est en charge de gérer une anesthésie locale ou générale, de procéder à une oxygénation non invasive ou invasive, de faire des prélèvements sanguins et de mettre en place une voie veineuse, et d’utiliser le matériel anesthésique.
Enfin, l’équipe chirurgicale assiste le médecin en cas d’intervention, doit donc savoir s’habiller en stérile, connaître les instruments, savoir poser des points de sutures et poser des agrafes cutanées, être en mesure de confectionner une attelle plâtrée postérieure et un plâtre.
            
Ces formations ont eu lieu du 21 septembre au 12 octobre.
Ils sont prêts !
Si vous aussi vous avez envie d'une expérience hors du commun, tous les médecins sont les bienvenues. Contactez le service médical des TAAF (voir l'onglet recrutement sur le site officiel). N'hésitez pas !

mercredi 12 octobre 2011

Un matin pas comme les autres

Ce matin (le 11 octobre précisément), au petit-déjeuner, les visages de certains hivernants sont souriants mais concentrés. En effet, 3 personnes vont partir pour un périple autour de l'île pour une durée de 12 à 13 jours.
Au-delà de la pérennité de la souveraineté française sur l'archipel, la mission d'une partie du détachement est d'assurer les opérations scientifiques de plusieurs programmes. L'un deux, Maxime LOUBON, doit réaliser à des dates précises des prélèvements, le comptage des éléphants de mer, des papous, des gorfous et des pétrels géants. Pour l'aider dans cette tâche, il doit se faire accompagner par deux "manipeurs" (entendez par là des "aides à la manip" en langage taafien). Pour des raisons techniques d'abord (il est notamment difficile de tenir un gros oiseau tout en le "baguant") mais également pour la sécurité du déplacement. Bien que magnifique, l'île est inhospitalière et sauvage.

07h00 en salle de restaurant
A cette heure matinal, il faut prendre de l'énergie pour une dure journée de marche avec un vent violent et une légère pluie.

Max, le chef de manip
Bruno, un des manipeurs

Une fois l'autorisation de sortie accordée (et pour cette sortie longue exceptionnelle, c'est le Préfet des TAAF qui prend la décision sur avis du chef de district), le chef de manip doit préparer son affaire avec minutie : état de santé de l'équipe (avec le médecin), poids et composition des sacs, moyens de transmission (VHF et iridium), trousse de secours, jumelles, matériels techniques spécifiques, etc. Dans ce domaine, Max est le plus expérimenté de la base.


Préparation et équilibrage des sacs

Benoit en pleine préparation de ses "sandwichs"
Max est l'ornithologue de la base. Mis en place par l'IPEV (l'Institut Paul-Emile VICTOR), il est en poste depuis le 11 novembre 2010 et effectue des sorties au rythme moyen de 15 jours par mois. Autant vous dire qu'il est en forme et qu'il maîtrise son domaine. C'est le chef de manip le plus expérimenté de la mission et j'ai une totale confiance en son jugement et ses réactions en terme de sécurité lors des déplacements. Âgé de 24 ans et originaire de Marseille, il est diplômé  en écologie des environnement perturbés. Son jeune âge ne doit pas vous tromper. Avant de venir hiverner dans les terres australes, il a déjà effectué plusieurs missions à l'étranger, notamment en Roumanie. C'est également un passionné de photographie et je vous invite à découvrir les magnifiques photos de son blog (voir lien dans le site). L'équipe est entre de bonnes mains.

Jean-Jacques, le responsable des communications (BCR) teste la liaison et vérifie la météo
Benoît est un autre scientifique hivernant. C'est notre "benjamin". Âgé de 23 ans, il est originaire de Briey (54). Il est diplômé en biologie (Master II) et à notamment (et déjà !) travaillé sur l'écologie tropicale et les tortues à la Réunion. Très sportif et sapeur pompier volontaire, il a réellement beaucoup d'altruisme, et foncièrement bon coeur. Tout le monde l'adore... Arrivé en même temps que Max, ils se connaissent bien et se complètent à merveille. C'est ça aussi, le succès d'une sortie longue. Madame, nous sommes vraiment heureux de travailler avec votre fils !

Pendant que Jean-Jacques vérifie les moyens de communication et la météo (c'est de sa responsabilité), il faut préciser que la liaison avec les équipes "hors base" est permanente, 24/24 h et 7/7 j. La sécurité est optimale à ce niveau et à chaque vacation radio, matin et soir, et lors de chaque déplacement hors des refuges, la météo est donnée (vitesse du vent, direction et ensoleillement). A ces occasions, l'assistance du médecin de la base est possible.

Bruno pèse son sac
En excellent professionnel, Max fait peser les sacs avant de partir. L'objectif est d'éviter les charges trop lourdes (maxi 20 kg). Le terrain est volcanique, tourbeux et les conditions météo toujours délicates.
Bruno, le dernier des manipeurs est en poste depuis le mois d'août. Âgé de 30 ans (nous avons fêté son anniversaire le 04 octobre dernier), c'est un militaire de l'armée de terre. Maréchal des logis-chef, sa spécialité est le "chaud et froid". En clair, il veille sur la production de chauffage, les frigos et le matériel de cuisine. Tout simplement indispensable. L'exemple de la participation de Bruno vous montre la réelle polyvalence des postes tenus dans les TAAF. Les responsables de programme ne pourraient réaliser leurs opérations sans l'aide de "manipeurs" volontaires. Et les autres ne pourraient tout simplement jamais sortir tant le classement de l'île en réserve naturelle nationale limite et protège l'environnement.

C'est l'heure du départ

A 09h00, Max décide de partir. Il fait sa première vacation radio et donne le départ. Nous leur souhaitons d'excellentes conditions de marche. A bientôt les gars !