L'alimentation en eau potable de la base Alfred Faure

L'eau qui est consommée et utilisée quotidiennement par les Crozétiens, provient d'une petite rivière située à 1km au sud de la base Alfred Faure.

Un barrage a été construit sur ce cours d'eau afin de créer une petite retenue dans laquelle l'eau est puisée avant d'être acheminée sur la base.

Vue du barrage et de la retenue d'eau - Photo Ronald LE CHAPELAIN

L'eau, après le captage, passe par des puits de décantation. Elle est ensuite refoulée par des pompes d'une puissance électrique de 5,5 KW  d'un  débit théorique de 3,55 m3/h.

Les pompes sont utilisée en alternance tous les mois afin de préserver leur durée de vie.

Une des deux pompes à eau - Photo Serge FUSTER

Le réseau qui achemine l'eau du barrage vers la base, long de 1 km, est doublé (un tuyau "hiver" enterré et un tuyau "été").

Le tuyau qui achemine l'eau du barrage à la base - Photo Serge FUSTER

Une fois arrivée sur la base, l'eau est stockée dans un château d'eau, doté d'un réservoir d'une capacité de 25m3.

Le château d'eau - Photo Serge FUSTER

Elle  descend ensuite du réservoir par gravitation et elle est mise sous pression à 3.5 bars par deux sur-presseurs. Ces derniers fonctionnent en cascade avec une vessie tampon de 300 litres pour obtenir une pression constante dans le réseau quelque soit la consommation de la base.

Pour assurer sa pureté, l'eau passe dans un premier filtre à sable (charge neutre et silex) puis dans un second filtre calibré de 25 microns (type chaussette).

Elle subit enfin un traitement UV avant de partir dans le réseau de la base .

Le dispositif de filtration et la vessie tampon de 300l - Photo Serge FUSTER

Cette installation nécessite un entretien et une maintenance régulière par le plombier et le "chaud/froid" de la base.

Chaque mois, le barrage est vidé pour être nettoyé.

Nicolas P. nettoie au jet les rochers en amont du barrage - Photo Serge FUSTER

Les rochers en amont sont débarrassés de la boue ferrugineuse qui s'est déposée et le fond de la retenue d'eau est brossé.

Ronald L. nettoie le fond de la retenue d'eau - Photo Serge FUSTER

La dalle de béton du fond de la retenue d'eau est également rénovée par l'équipe "infrastructures" lorsque des fissures apparaissent.

Tout ce dispositif permet au Crozetiens de disposer d'une eau de qualité en abondance. Les analyses effectuées chaque année permettent d'en contrôler et d'en confirmer l'excellence.

Les orques de Crozet

L’archipel des îles Crozet est réputé pour sa population d'orques. Vingt-cinq groupes d'orques, soit une centaine d'individus, peuplent les eaux de l'archipel à ce jour.

Ces mammifères, qui ont connu un fort déclin pendant les années 1990, font l'objet d'un suivi scientifique continu par une équipe du CEBC-CNRS (Paul TIXIER et Christophe GUINET).

Ce suivi est effectué grâce aux photographies de l'aileron dorsal des orques et des taches associées.

Aileron caractéristique d'un mâle baptisé "C068" - Photo Timothée POUPART

Leur forme et la présence d'entailles et de cicatrices constituent la carte d'identité de l'animal.

Novembre est une bonne période pour observer les orques le long des côtes.

Le départ en mer des jeunes éléphants de mer tout juste sevrés, et qui constituent une proie de choix, les attirent au plus prés des plages.

femelle inspectant la plage à la recherche d'éléphants de mer - Photo Laureline DURAND

Cette année encore, de belles observations ont été faites le long des côtes de l'île de la Possession. C'est à chaque fois l'occasion d'étudier les groupe d'orques et leurs comportements.

Orques chassant le manchot - Photo Timothée POUPART

En complément des données recueillies depuis les bateaux de pêche à la palangre qui exploitent la légine dans les eaux de l'archipel, ces observations permettent d'améliorer la connaissance de ces mammifères marins dont l'écologie comportementale reste encore bien mystérieuse dans l'océan austral.

Ce travail d'observation permet aussi parfois d'assister au passage dans les eaux de Crozet d'autres mammifères marins, comme les baleines à bosse ou les baleines franches.

Baleine franche australe - photo Steven LEBRAS

Le jardin japonais

A une heure trente de marche de Pointe-Basse, dans la partie nord de l'île de la Possession, se trouve un endroit à la beauté sauvage et préservée.

Dénommé "le jardin japonais" à cause de sa topographie particulière, c'est la plus grande manchotière de l'île. Tous les petits points "marron" dans la photo ci-dessous sont des poussins manchots regroupés en "crèches".

Les bottes du Discro, au premier plan, pour donner l'échelle du site....

A l’extrémité nord du site, juste avant les grandes falaises de "Cap vertical", se trouve un ensemble remarquable de mares et de mousses faisant ressembler ce paysage à un gigantesque jardin japonais.

Photo Serge FUSTER

Lorsqu'on se trouve au niveau des bassins et que l'on regarde vers le sud, on aperçoit au loin la Queue de Dragon, qui sépare le champ des Albatros du site de la Mare aux Éléphants.

La Queue du Dragon au loin - Photo Serge FUSTER

Le Jardin Japonais abrite aussi de nombreux éléphants de mer, des manchots "papou", des gorfous "Macaroni" et des gorfous "sauteurs".

Photos Serge FUSTER

Non loin des mares, les otaries ont élu domicile.

Photo Serge FUSTER

Leurs petits, appelés "Pups" (chiots en anglais), s'ébattent dans ce paysage fantastique.

"Pups" - photo Serge FUSTER

La gestion des déchets à Crozet

La base Alfred Faure génère une quantité de déchets qu’il faut traiter au meilleur coût tout en préservant l’environnement de la réserve naturelle.

Pour atteindre cet objectif, une politique de tri a été mise en place afin de revaloriser un maximum de déchets et réaliser ainsi d'importantes économies.

L’équipe du service "infrastructures" et le responsable des approvisionnements ont, sous l’autorité du chef de district, la charge de mettre en œuvre cette chaîne de tri et de traitement.

A son arrivée, chaque nouvel hivernant de la base assiste à une présentation obligatoire du dispositif.

Un guide de gestion des déchets et une plaquette d’information sont également à disposition dans tous les locaux.

Plaquette d'information disponible sur base

Une signalétique adaptée est mise en place sur chacune des poubelles pour rappeler le type de déchet elle peut contenir.

Les catégories courantes de déchets sont les suivantes :

• Les ordures ménagères incinérables sur place ;

• Les contenants en verre ;

• Le fer ;

• Les bouteilles plastiques ;

• Les contenants et papiers alu ;

• Les plastiques d’emballage ;

• Les déchets ultimes rapportés à la Réunion pour y être enfouis ;

Des bacs de tri sont à disposition à la déchetterie de la Viecom

Par ailleurs, les déchets issus des activités professionnelles (métaux, huiles, carburants…)  sont stockés sur des sites appropriés avant d’être rapatriés pour retraitement.

La gestion du rapatriement des déchets médicaux est confiée au médecin de la base. Les médicaments périmés sont retournés à la pharmacie et les piquants, les coupants et les seringues sont traités via l’hôpital de St Pierre.

La mise en œuvre de l’incinération des déchets sur base est confiée à l’équipe du service « infrastructures ».

Les containers d'ordures ménagères, de cartons et de bois en attente d'incinération

Cette opération, qui peut durer 48h,  doit être menée les jours où le vent est le moins fort.

Le responsable incendie est mobilisé pour l’occasion afin d’être prêt à intervenir en cas de problème.