Entrée de ''Casto'', le local Infra |
L'équipe ‘‘Infra’’ (pour infrastructures) est en charge de l’entretien
et de la réhabilitation de toutes les infrastructures de la base Alfred Faure.
Elle est composée de trois à cinq personnes à Crozet, généralement originaires
de La Réunion où se trouve le siège des TAAF. La taille de l’équipe varie en
fonction des saisons et des chantiers prévus sur l’année. En ce moment, depuis fin août et jusqu’à fin mars, il y a cinq infras
sur le district de Crozet, travaillant sous la responsabilité du Chef Infra
dont Jérôme et Jean-Louis qui vont nous en dire plus sur leur mission ici.
Quelle est votre spécialité et
est-ce votre premier séjour dans les TAAF ?
Jérôme : Je
suis ouvrier polyvalent et grutier. C’est mon deuxième séjour dans les TAAF,
les deux fois sur l’archipel Crozet. Mon premier séjour était entre août 2018
et mars 2019, 5 mois se sont écoulés entre mes deux séjours.
Jean-Louis : Je suis chef
d’équipe TP. C’est mon premier séjour dans les TAAF.
Jérôme, est-ce qu’un hivernage est différent d’une année sur l’autre ?
Oui ça change, chaque mission est différente, selon les gens qui la
constituent.
Jean-Louis, est-ce que cela ressemble à ce que tu imaginais ?
Oui ça ressemble à ce que j’avais imaginé, à part à quel point nous sommes tributaires de la météo pour la programmation de notre travail.
Quel est votre travail au
quotidien ?
Remise en peinture des balises |
Jérôme : Tous les travaux
d’infrastructures, BTP, sur la base. Le travail change beaucoup, chaque jour
est différent selon les chantiers prévus. Il y a beaucoup de travaux de
maintenance tels que le nettoyage des caniveaux, la réfection d’un radier, le
changement de portes ou de fenêtres. Et cette fois-ci, beaucoup de conduite
d’engins.
Jean-Louis : Comme le dit Jérôme, aucune journée ne se ressemble, j’apprécie beaucoup qu’il n’y ait pas de routine. Il faut s’adapter, on décide en fonction de la météo si on va travailler à l’intérieur ou à l’extérieur. En ce moment, on travaille sur le chantier d’assainissement pour la base.
Jean-Louis : Comme le dit Jérôme, aucune journée ne se ressemble, j’apprécie beaucoup qu’il n’y ait pas de routine. Il faut s’adapter, on décide en fonction de la météo si on va travailler à l’intérieur ou à l’extérieur. En ce moment, on travaille sur le chantier d’assainissement pour la base.
Rénovation du radier des locaux scientifiques de la Baie du Marin |
Quelles sont les particularités du travail à Crozet ?
Jean-Louis : Une des
particularités est que l’on vit là où on travaille, il n’y a pas de transport
pour se rendre à son travail le matin, pas d’embouteillages. Comme nous sommes
une petite équipe, il faut aussi être un peu touche-à-tout mais ce qui est bien
c’est que quand on ne sait pas, il y a toujours quelqu’un pour aider, montrer.
Mais sinon, la spécificité la plus forte est l’impact de la météo sur le travail et surtout du
vent qui le rend parfois plus difficile.
Réfection d'un panneau cassé pendant une tempête |
En dehors de votre travail,
comment vous occupez-vous ?
Jean-Louis : Je regarde des
films, je fais du sport, je fais des barbecues de temps en temps pour tout le
monde et sinon, du babyfoot ou de la pétanque. Je suis un peu sorti pour découvrir
l’île avec des manips à la journée, à la Crique de Chaloupe notamment. Et dans
quelques jours, je vais partir découvrir la Baie américaine.
Jérôme : Je vais sur internet,
je regarde des films, je vais un peu en
salle de sport. Et je marche souvent, vers la Baie du Marin et le Mont Branca
derrière la base. Comme c’est mon deuxième hivernage à Crozet, je sors un peu
moins que la fois précédente où j’étais beaucoup parti en manip, avais vu la
plupart de l’île ce qui m’avait fait ressentir à quel point c’est le bout du
monde ici. Mais je continue d’accompagner des scientifiques pour des sorties à
la journée.
A deux mois de la fin de votre
séjour ici, que retiendrez-vous de cette expérience ?
Jean-Louis : Pour moi, c’est
une superbe expérience. Je voulais voir les Terres Australes, pour l’instant
j’ai vu Crozet mais le trajet de retour avec le Marion Dufresne me permettra de
voir aussi les îles Kerguelen et l’île d’Amsterdam. La proximité des animaux,
les paysages, la forte présence de la nature autour de nous avec des conditions
météo difficiles qui changent tout le temps rendent cette expérience très particulière.
Jérôme : Ce qui me marque ici,
c’est l’expérience humaine, on est jamais tout seul, que ce soit pour le
travail ou le reste du temps, on est toujours entouré, c’est agréable. C’est
une vie tranquille, qui manque parfois un peu de possibilités de loisirs par
contre.
L'équipe Infra au complet (de gauche à droite) : Ludovic, Jérôme, Jean-Louis, Romain, Christophe et Jean-François |
Et pour finir, un focus sur les travaux d’assainissement en cours sur la base,
avec Romain, le chef Infra :
En quoi consiste ce
chantier ?
Il s’agit d’améliorer le système d’assainissement de la base en y ajoutant
un système de filtration des eaux que l’on rejette. C’est un gros chantier pour
l’équipe Infra, cela va prendre environ deux mois si les conditions météo nous
permettent d’avancer comme prévu. C’est un chantier qui va également impliquer le
plombier de la base pour tout ce qui concerne les raccordements entre les
fosses septiques et le nouveau système d’assainissement.
Pourquoi cela représente-t-il
une amélioration ?
Ce chantier répond aux améliorations des infrastructures des bases identifiées
par le second plan de gestion de la Réserve Naturelle (2018-2027), la base
Alfred Faure étant intégrée au périmètre de la Réserve naturelle. En effet, la
mise en place de ce nouveau système va permettre de réduire notre impact environnemental
via un meilleur traitement des eaux usées rejetées et de limiter la
prolifération de plantes introduites se nourrissant des eaux de rejet non
filtrées dans les zones d’épandage.
Photos de R. Giquel et A. Dupont
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