L’arrivée sur la base de fruits et légumes frais a provoqué une joie
profonde dans le regard de certains... qui ne s'en nourrissaient plus qu'en rêve (la dernière rotation du Marion ayant eu lieu en avril dernier).
Mais vigilance !
Ce ravitaillement peut être source d’introduction d’espèces
végétales ou animales étrangères à l’écosystème local, qui peuvent devenir
invasives et impacter durablement les espèces endémiques (espèces locales
natives). En complément des procédures de biosécurité, réalisées en amont à
domicile par chaque hivernant avant l’envoi des cantines, puis sur le MarDuf (nettoyage complet de
toutes nos affaires personnelles), la "procédure Alien"
permet d’inspecter les fruits et légumes avant leur stockage. Ils peuvent en
effet abriter des graines, des invertébrés, des champignons ou des microbes.
Bien que discrets, ces « aliens » peuvent en effet constituer par
leur invasion biologique une menace sérieuse pour la biodiversité de l’île.
Le jeudi 3 septembre matin, les hivernants ont
participé à cette opération de contrôle, aux côtés de Mathis et Pauline, les
deux agents de la réserve naturelle et de Rémi, en charge du programme Ecobio
de l’IPEV, qui ont piloté la procédure.
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Les hivernants à l'oeuvre...
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... dans la joie et la bonne humeur.
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Au final, deux prélèvements ont été effectués : une exuvie (ou mue d’un insecte, par
ailleurs non identifié) et des graines de courge. Les produits frais étaient
globalement en bon état, avec la présence de quelques « loges » (trous
d’invertébrés cicatrisés et vides). Ces échantillons sont identifiés (quand
cela est possible) et conservés par le programme 136 (Ecobio).
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Le gingembre est compliqué à examiner!
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Exuvie trouvée dans une pomme
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Pour les oranges, ça va plus vite
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Pauline, de la Réserve naturelle, note toutes les données.
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Petit matériel indispensable pour l'analyse des "aliens"..
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Ces résultats s’avèrent plutôt satisfaisants, indiquant
l’efficacité des mesures de biosécurité pour cette OP. Ces mesures
s’accompagnent par la mise en place par les TAAF, ces dernières années, de procédures
de décontamination et d’interdiction d’importer certains produits
potentiellement vecteurs « d’aliens » comme par exemple
l’ananas, le poivron, le poireau ou encore la salade.
Les produits trop abimés sont mis de côté et envoyés
en cuisine pour une transformation immédiate (compotes, coulis, desserts…)
limitant la perte de produits frais.
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