Patrick sur un des lieux les plus fréquentés et le plus accessible de l'île, la manchotière de la baie du Marin. |
Identité : Patrick C...
Age : né un samedi 13 avril 1968 à PAU (64)
Originaire de la région Pyrénées Atlantiques, la profession de son père l'amène à
changer régulièrement de domicile, en Champagne-Ardennes, en Gironde, ou encore en Poitou-Charentes.
Profession : Chef d’atelier garage
Parcours : Après avoir obtenu son CAP Automobile Technique et
Services, option diesel, à 20 ans il part sous les
drapeaux pour effectuer son service national. Rigueur et discipline, il apprend
son nouveau métier en s’engageant Volontaire Service Long (VSL) et est affecté
dans les transports au 5ème régiment hélicoptères de combat à Pau (64).
Dès lors, il ne quittera plus cette grande institution et effectuera son parcours
professionnel à Saint-Maixent l’école dans les Deux-Sèvres, puis Sarrebourg dans le
département de la Moselle et Mutzig dans le Bas-Rhin,...et pour finir aux écoles
militaires de Bourges pendant 7 ans en qualité de formateur. Ses compétences et
sa volonté de progresser le conduisent à se présenter aux épreuves du concours
de Major. Il vient d’être inscrit au tableau d'avancement à ce grade au mois de décembre, durant son
détachement dans les TAAF à Crozet.
A gauche, Patrick chef de détachement lors de la cérémonie du 11 novembre |
Son choix de venir s’exiler pendant un an sur
ce territoire isolé en plein milieu de l’océan indien a été murement réfléchit
et partagé avec sa famille. Ce n’est pas une décision que l’on peut prendre
seul se confit-il. Des terres Australes et Antarctiques Françaises, il en avait
entendu parler avec passion par un collègue et ami chef d’atelier garage qui était venu avec
la mission 39 à Crozet, et d’autres sur Kerguelen et Amsterdam.
Le parc engin est composé de 2 tracteurs, une grue, 1 véhicule 4x4, 1 Carterpilar, 1 Maniscopic, de remorques et de groupes électrogènes. Ici, les 2 travées du garage appelé "La Réunion" |
Cette envie
d’aventure unique est malgré tout organisée autour d’un projet collectif qui l’a
séduit. C’est ainsi que les yeux grands ouverts et admiratif de tout cet
environnement jusqu’alors complètement inconnu, qu’il embarque sur le Marion
Dufresne en août 2014. Un détour par l’Île Maurice et Tromelin le met déjà en
effervescence et lorsqu’il découvre Crozet après une semaine de traversée,
c’est l’émerveillement.
Son travail ici consiste à mettre
tout en œuvre pour que les équipements (engins et véhicules) puissent
fonctionner en toute sécurité pour les équipes en place. Les engins sont
spécifiques et il n’a pas particulièrement été habitué à travailler sur ces
véhicules (Caterpilar, Grue PPM, tracteurs, manitou, etc…) Sa méthode
d’analyse, son organisation, son goût pour le travail bien fait et sa pugnacité
l’amène à décortiquer les notices techniques, parfois en anglais, pour aboutir
à trouver la solution d’une panne ou un dysfonctionnement et remettre le
matériel en état. Patrick ne compte pas ses heures et il lui arrive fréquemment
de travailler la nuit pour finir un engin qui manque au service Infrastructure
pour poursuivre son chantier.
En manipe vers le Pic du Mascarin, étape au Mont Branca |
La vie à Crozet, il l’apprécie
pour son côté communautaire qu’il ne trouve pas forcément en Opérations
Extérieures dans son cadre de travail initial. Les échanges avec des
personnes de milieux et de cultures différentes, la possibilité de regarder la
nature et la faune qui l’entoure en permanence est une chance et un privilège,
dit-il.
Lorsqu’il pense à son retour en métropole
en octobre 2015, c’est un peu d’inquiétude qui se manifeste. Quel sera le lieu
de son affectation, comment appréhender l’adaptation d’un retour dans une vie
normale, autant de questions qui témoignent que rien n’est facile lorsqu’on est
dans ce milieu isolé si particulier…
Un poussin à la mue avancée pour devenir Manchot Royal juvénile semble vouloir prendre contact... |
Photo: Anaïs RAMEAU
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire