mardi 22 mai 2012

Notre dame des oiseaux


Saviez-vous que la base Alfred Faure possédait une chapelle ? Oh, elle n'est pas bien grande... Elle est même très petite, en vérité. Légèrement déportée vers l'Est, elle a été construite dans les années 80.

La chapelle avant  rénovation


L'entrée


L'intérieur...


...en...


...mode panoramique.















Ouverte à toutes les confessions, sa porte n'est jamais fermée. Une messe a été célébrée sur Crozet il y a deux ou trois ans par l’aumônier de la frégate Floréal.
Les ravages du temps, et surtout les difficiles conditions météorologiques nous imposent de procéder à des rénovations périodiques pour conserver ce bâtiment dans un état correct.

Coulures...

...fissures...

...et clocher en bien mauvais état !
Après une remise en état du réseau électrique effectuée par Sébastien (boitier d'alimentation et radiateur), l'équipe INFRA (trois hommes) a travaillé pendant huit jours pour arriver à ce magnifique résultat. Outre l'utilisation du Manitou et du tractopelle, 25 litres de peinture ont été utilisés, 5 litres de lasures pour les boiseries, et une bouteille de "Mirror" pour lustrer la traditionnelle cloche.

Le travail sur la porte

La partie la plus délicate, par la complexité des pièces à remplacer

Il a fallu, bien évidemment, démonter, décaper, enduire, remonter...
L'environnement immédiat a même été valorisé par le biais d'un apport de scories et par le façonnage de la plateforme. La décoration extérieure a été finalisé par des cailloux...

Un résultat...

...à la hauteur...

...du travail fourni.

Merci à l'équipe Infra pour ce beau travail, qui contribue à perpétuer le patrimoine de la base.
Amen !


mardi 15 mai 2012

Fabrice et la chocolaterie



Imaginez une opération minutieusement menée avec une vingtaine d'hivernants (gourmands), dirigée par un chef aussi compétent que directif, incluant 45 kg de chocolat (lait, blanc et noir), plusieurs kilos de noix, amandes, noisettes, raisins et poudre de coco. Impossible, même dans vos rêves - gastronomiques - les plus fous. 
La base s'est transformée en une véritable usine ou le chocolat a coulé par rivières chaudes et odorantes. Les yeux se sont illuminés de plaisir, les narines ont frémit, et d'étranges "tatouages" marrons ont maculés les joues de Sylvia (mais comment fait-elle !)
Dix jours. Quasi deux semaines de dur labeur. Vous ne pouvez pas imaginer la précision et les efforts que cela demande ! Il faut, par exemple, éviter de manger la production au fur et à mesure (hé oui, Doc !). Une nouvelle star, un nouveau gourou est né. Fabrice est devenu adulé par la gente féminine (mais pas seulement).

Fabrice nous montre le travail du chocolat liquide

Un peu de chocolat blanc dans les moules...

Tiphaine et Sylvia sont visiblement très attentives

Finition des chocolats à la liqueur

Le BIB pense à sa reconversion

Sylvia n'en perd pas une miette !

Réalisation du décor

Vas-y, Franck, t'as le rythme !

Au final, la mission est réussie, le chef d'oeuvre "pâtissier" de la 49 restera dans les mémoires grâce à Fabrice dont nous saluons à la fois les qualités pédagogiques et le talent bien bas...

Philippe a craqué !

Sylvia peaufine les détails

Absolument tout se mange : ici les piquets sont des orangettes et la corde du sucre glacé

Les boules sont individualisées au nom de chacun

Détail d'un plateau 

Les boules sont garnies

Bravo pour ta patience, Philippe !

L'équipe de montage de la pièce au complet


A noter que nous avons, en parallèle,  réalisé quelques 500 bouchons (spécialité réunionnaise). Croyez-moi, ce n'est pas si évident...

Moïse confectionne la pâte

Puis il faut fabriquer les petits paquets (les bouchons !). Attention, car Eddy surveille la qualité

Les bouchons sont prêts...

...à être pré-cuit par Gaël avant congélation.


La prochaine étape ? L'engloutissement de cette production et les - inévitables - conséquences sur notre masse physique et la qualité de l'émail de nos dents. Mais là, c'est une autre histoire. Pas sûr que le Bib conserve son  sourire...

Le plateau principal

La production complète

Et la mission, avant la dégustation
Merci Fabrice !

Fabrice est heureux...

...et nous aussi !



vendredi 11 mai 2012

PARTEX volet 7 : L'armée de terre (4)


Je "laisse la main" à Philippe...

« Sous officier de carrière, je suis issu de l’ALAT (l’aviation légère de l’armée de terre, les hélicoptères, en clair… !).  Mécanicien de formation, j’ai travaillé sur différents moteurs et véhicules lors de mes postes successifs en atelier.

L'Adjudant Philippe KNAJDER

Avant mon affectation à Crozet, j’étais en poste au 3ème RHC d’ETAIN comme chef atelier NTI1 Auto Engin Blindé. J’avais la charge de gérer un parc d’environ  200 matériels. J’avais aussi la responsabilité de former, diriger une équipe de 35 militaires capable de réparer tous les véhicules mis à notre disposition.
Originaire de la Meuse et travaillant aux portes de mon département, j’ai eu l’occasion, au cours de différentes missions dans des pays étrangers (Côte d’Ivoire, Gabon, Indonésie, Tchad, Sénégal, etc.) de découvrir d’autres « us et costumes ». J’ai adoré échanger, connaître et servir avec les populations ou armées étrangères.

Exercice "incendie" 

L'équipe choc du brûlage (Bubu, Ludo, Nico et Phil)

Philippe apporte un soin minutieux à l'entretien de la PPM

Y compris en dessous !

Puis mon choix s’est porté sur des îles perdues au milieu de l’océan Indien loin de toute civilisation et proche de la nature. Ces iles ne sont pas habitées, mais on y trouve des hivernants qui sont là pour une période définie. Ils sont peu nombreux, une vingtaine en hiver, une trentaine en été. Voila planté le décor. Je veux y aller. Je me renseigne sur les modalités de recrutement et on m’oriente vers le siège des TAAF. Je rempli un dossier, le présente à ma hiérarchie militaire qui le valide, et me voila convoqué à Paris pour des tests psychotechniques et entretiens divers. Quelques semaines après le résultat arrive, je pars pour le district de Crozet. Magnifique. Le départ est prévu pour le 18 aout 2011 sur le Marion Dufresne après un passage à St Denis de la Réunion.  Je serais responsable garage.

Contrairement aux apparences...

...la PPM est difficile à manier














L’arrivé sur le district est un moment intense. La base est plongée dans la brume, le calme règne. Après 1’ de vol en hélico, je pose le pied sur ce caillou. J’y suis.  Je prends mes consignes, visite les bâtiments, la base en général, descend à la plage voir les manchots et éléphants de mer.

Les "ailes" de l'ALAT contre celles de l'Albatros géant

1ère étape : l'immobilisation

Puis la sécurisation de l'oiseau pendant la manipulation scientifique

Ici je gère un parc de véhicules important de par leurs nécessités : Il y a un 4x4, 2 tracteurs agricoles, 1 manitou, 1 tractopelle, 1 mini pelle, 1 grue PPM 30T, des remorques, 1 nacelle, 1 citerne incendie et des groupes électrogènes. Il faut maintenir en état de fonctionnement ces engins. Ils sont mis a rude épreuves de part leurs utilisations et de par les conditions climatiques. Cette année, hormis l’entretien mécanique régulier sur les véhicules, j’ai comme travail complémentaire l’entretien des carrosseries d’une remorque, du tractopelle, des tracteurs et de la mini pelle (réparation, ponçage, peinture). C’est une spécialité que l’on ne fait pas dans notre travail en métropole.
Cette année je dois également effectuer le déménagement de mon atelier vers un autre bâtiment plus grand, complètement rénové et donc plus adapté à la mécanique. Les travaux sont en cours et sont réalisés par l’équipe infra et l’électricien de la base.     

Avec Régis, de la réserve naturelle

Egalement en sortie avec Max, notre ancien Ornitho

Pause "transit" avec Armel, de la réserve naturelle

Je peux malgré mon travail participer à des manips scientifiques. Je suis partis avec l’ornitho du programme 109 pour travailler sur les grands  albatros, les fuligineux, les gorfous sur le site de Pointe Basse.  J’ai œuvré aussi avec une équipe de la réserve naturelle sur le comptage des pétrels à menton blanc (PMB) pendant 12 jours sur le site de Pointe Basse, encore. J’ai pu approcher les orques lors d’une manip de comptage sur BUS. Ces sorties permettent de casser « une routine », de découvrir cette île avec sa faune et sa flore et d’aider aussi les responsables de programmes. »

Merci Philippe, pour cette présentation très précise et pour l'excellent travail et l'esprit convivial que tu nous apporte à tous.