lundi 30 mars 2015

Photo de la semaine 14

Les prédateurs des manchots royaux lorsqu'ils sont à terre sont principalement des oiseaux qui présentent l'avantage de voler contrairement aux manchots. Mais il arrive aussi, comme sur cette photo prise en Baie du Marin, qu'à la sortie du bain une Otarie s'attaque à un manchot royal. Je vous laisse deviner qui aura le dessus...
Photo: Timothée POUPART
Certaines espèces comme les Pétrels géants s'attaquent aux manchots royaux en bande, d'autres se débrouillent par elles-mêmes ou par paire comme les Skuas. Lorsque les manchots sont regroupés en colonie, ils ne peuvent s'attaquer qu'aux œufs et nouveaux-nés ainsi qu'aux poussins éloignés de la colonie et qu'aux manchots affaiblis par la maladie. 
Photo: Timothée POUPART
Lorsqu'il est en mer les principaux prédateurs du manchot sont le Phoque léopard (Hydrurga leptonyx) qui peut manger jusqu'à 15 manchots par jour et l'Orque (Orcinus orca).

lundi 23 mars 2015

Trail des 40 ème rugissants à Crozet


Le 1er trail des 40ème rugissants réunissant l’équipage d’une frégate de surveillance maritime, le Floréal, et les hivernants de la mission 52 sur la base Alfred Faure s’est déroulé sur deux jours, ce week end à Crozet. 
Second passage du Floréal à Crozet cette année et une arrivée éblouissante au lever du soleil. Photo: Alain RICCI
Photo: Thierry CORRE
C’est lors du premier passage de la frégate de surveillance à Crozet que l’idée de cette rencontre a germé entre Luc du Floréal et Yann de la base. Rapidement validé par les responsables de chaque unité il ne restait plus qu’à mettre en œuvre son organisation. 
 
Logo, tee-shirt, ravitaillements et réalisation d’un barbecue, tous les éléments ont été réunis pour que ces journées se déroulent au mieux. Tous les hivernants et personnels du Floréal ont contribué pour que cette journée soit une réussite.
1er départ du 21 km donné par le Commandant du Floréal et le Discro. Photo: Thierry CORRE
Le ravitaillement au pied du Branca: Photo: Patrick CARABIN
63 athlètes, 12 jalonneurs et ravitailleurs se sont retrouvés sur les trois parcours de 5, 12,4 et 21 km de cette épreuve.
Photo: Thierry CORRE
Les performances des athlètes sont à souligner sur ce parcours très accidenté avec une dénivelée positive de 170 mètres par boucle de 5 km.
Photo: Thierry CORRE
Les conditions météorologiques ont été au-delà de nos espérances et exceptionnelles. Absence totale de vent et un soleil éclatant le 1er jour !
Photo: Thierry CORRE
Le repas sous forme d'un barbecue réalisé par les hivernants Réunionnais a été pris en terrasse sous le soleil éclatant du 1er jour d'hiver! Photo: Patrick CARABIN
Voici les podiums de ce 1er trail sous cette formule, des 40ème rugissants:
Au centre, le vainqueur du 21km du samedi en 1h48'22'' : Sébastien (M52) , à gauche Étienne (Floréal), deuxième en 1h58'10'' et à droite le troisième, François-Xavier (Floréal) en 1h59'12''.
Au centre, le vainqueur du 12,4 km du samedi en 1h04'44'' : Grégory (M52), à gauche, deuxième en 1h13'10'' Marc (Floréal) et à droite le troisième Maxime (M52) en 1h14'16''.
Podium 100% Floréal pour le 5 km: Au centre David (Floréal), le 1er du 5 km du samedi en 30'41'', à gauche le deuxième en 31'18'', Laurent  (Floréal) et à droite le troisième Julien (Floréal) en 31'20".
Le podium du 21 km du dimanche: 1er au centre en 1h44'52'', Erwan (Floréal) à gauche, 2ème Yann (M52) en 1h49'20'' et à droite Mohamed 3ème (M52) en 1h54'26''.

Le 12 km du dimanche: 1er au centre, Éddy (M52) en 1h05'29'' à gauche, 2 ème ex æquo , Hadrien et Julien (Floréal) en 1h11'38''.
Le 5 km du dimanche: 1er au centre, Johann (M52) en 26'24'' à gauche Brice (Floréal) en 29'59'' à droite Fabien, 3ème en 30'08'' (Floréal).
1er Australien sur le 5 km en 35'31'' (contrôleur de pêche sur le Floréal) Mister Roberts!
Rendez-vous l'année prochaine avec la mission 53 et une frégate de surveillance de la Marine nationale pour le 2ème Trail des 40ème rugissants!

Photo de la semaine 13

Nous vous présentons régulièrement le Manchot royal dans son milieu naturel, le plus souvent au sein des manchotières. Mais il ne faut pas oublier que celui-ci passe une grande partie de son temps en mer. Dans la Baie du Marin il s'adonne régulièrement à la baignade. Il prend des forces et les plus jeunes font travailler leurs ailerons ou en profitent pour nettoyer leur plumage lors des mues. Les photographies de la semaine vous proposent de découvrir leur environnement au dessus et au dessous de l'eau.
Au soleil couchant sur l'île de l'Est, la baignade prend un air de parc aquatique où les Manchots royaux semblent jouer entre-eux. Photos: Alain RICCI
Le Manchot royal ne se nourrit qu'en mer. Comme tous les manchots, sa forme hydrodynamique et massive lui assure une bonne pénétration dans l'eau tandis que la structure spécifique de son plumage lui assure imperméabilisation et isolation thermique.
Sous l'eau, les laminaires sont aussi leur terrain de jeu.
Le Manchot royal parti s'alimenter en mer descend en fait rejoindre la convergence antarctique (zone
de rencontre entre les eaux subantarctiques et polaires). Cette convergence était auparavant à environ
400 km au sud de Crozet. Avec le réchauffement, à certaines années, la convergence se trouve à 600
km, ce qui oblige les Manchots royaux à parcourir 400 km supplémentaires aller-retour, avec comme
conséquence une fréquence de nourrissage du poussin moins importante.

dimanche 22 mars 2015

Escale du patrouilleur l'Osiris

Le patrouilleur des affaires maritimes OSIRIS est exploité selon un partenariat public-privé pour effectuer la surveillance maritime dans les eaux bordant les Terres australes et Antarctiques françaises (TAAF) et les Îles Éparses.
Le patrouilleur "Osiris" au mouillage dans la Baie du Marin et débarquement ci-dessous des personnels et des colis par zodiac. Photos Anaïs RAMEAU

Ce partenariat associe l’État (le préfet de La Réunion, en charge de la police des pêches en océan Indien, le préfet des TAAF, en charge de la réglementation des pêcheries dans les zones économiques exclusives des TAAF, la direction de la mer Sud Océan Indien, propriétaire du navire) et les armateurs travaillant dans ces eaux, regroupés dans le groupement d’intérêt économique Protection Légine et Ressources Halieutiques (GIE PLRH). source: taaf.fr
Photo: Aude
Le navire était en escale dans l'Archipel de Crozet cette semaine et a permis aux deux gendarmes du bord et à deux matelots de mettre pieds à terre.

mercredi 18 mars 2015

Faisons connaissance...Les Pétrels Géants.


Anaïs RAMEAU, jeune scientifique du programme 131 (Physionergie) arrivée en novembre 2014 sur l'archipel de Crozet, passe une grande partie de son temps à travailler et à étudier en baie du Marin. 
La Baie du Marin et la manchotière,  à partir de la colline du Bollard. Photo: Discro
Intriguée par le comportement de cette faune en perpétuel mouvement, elle s'est intéressée aux Pétrels géants qui sont les prédateurs les plus redoutés par les Manchots royaux lorsqu'ils sont à terre. 
Voici son reportage:
Pétrels géants en baie du Marin. Photo: Anaïs RAMEAU
Les pétrels géants sont des oiseaux avoisinants les 5-6 kg avec une envergure allant jusqu'à 2 m. Ces gros oiseaux marins sont fréquemment observés sur l'île de la possession et régulièrement en Baie du Marin (lieu de travail quotidien de certains scientifiques) où ils viennent se nourrir. Les pétrels peuvent se nourrir de poissons ou de calmars qu'ils vont pêcher ou bien ils peuvent attaquer d'autres animaux tels que les manchots et les gorfous.

Pétrel géant défendant sa proie (le poussin derrière le rocher). Au centre, un chionis (petit oiseau blanc) attend et espère avoir sa part du butin. Au fond, les manchots royaux couvant regardent la scène et adoptent une attitude défensive avec le bec en l'air en direction des pétrels. Photo: Anaïs RAMEAU
Les poussins des manchots royaux ont bien grandi en baie du Marin et se sont regroupés en crèches. En ce moment, nous voyons régulièrement des prédations : le pétrel se rue dans une crèche et tente de sortir un poussin sur le bord de la colonie pour le manger. En général cela se termine en bataille entre différents pétrels qui essaient de voler le poussin prédaté. 
 
Les pétrels ouvrent leurs ailes vers le bas, hérissent leurs plumes du cou, du dos et de la queue et se jettent les uns dans les autres en grognant pour récupérer la proie. Photo: Discro
Heureusement il n'est pas rare de voir 4 ou 5 manchots s'interposer entre le pétrel en chasse et la crèche de poussins et de donner de violents coups de bec à l'assaillant. Ils peuvent également attaquer les adultes de manchots royaux, il s'agit alors d'un combat plus équitable, les deux animaux ont une taille semblable si on exclut les ailes du pétrel et un manchot pèse entre 8 et 11 kg en moyenne.
 
Les pétrels sont très peureux et s'en vont en courant dès que l'on s'approche à moins de 15 mètres. Ces gros oiseaux ont en général du mal à décoller (surtout s'ils viennent de manger ...). Leur démarche est chaloupée, comme si l'animal boitait. Photo: Discro
On pourrait penser que les pétrels sont craints des manchots mais il n'en est rien. Il est très fréquent que les manchots passant à côté d'un pétrel couché sur la plage aillent le déranger et lui donner un coup de bec. On observe donc assez souvent des regroupements de pétrels sur les hauteurs de la baie du marin ou là où il y a un faible passage de manchots.

Il existe en réalité deux espèces différentes : les pétrels géants subantarctiques et antarctiques. Les deux espèces sont sensiblement identiques mais on peut les discerner grâce au plumage et à une légère coloration du bec.
Pétrel géant antarctique. Photo: Anaïs RAMEAU
Les pétrels subantarctiques sont gris-brun et la tête est plus claire avec le bout du bec légèrement coloré en rouge. Les pétrels antarctiques sont légèrement plus clair que les subantarctiques et leur bec est teinté de vert. 
Pétrel géant subantarctique. Photo: Anaïs RAMEAU
Il existe un morphotype de pétrel antarctique plus rare : les individus sont majoritairement blancs avec quelques plumes noires. Il y a deux pétrels blancs que nous voyons régulièrement en Baie du Marin.
Photo: Anaïs RAMEAU
 Reportage: Anaïs RAMEAU (Mission 52-VSC-IPEV)