vendredi 7 août 2015

Portrait d'un hivernant à Crozet...Philippe, le plombier.



Identité : Philippe A. alias Fifi

Age : il est né le 5 mars 1975 et a donc fêté ses 40 ans à Crozet.

Marié en juillet 2014 à Carine, juste avant son départ pour les Terres Astrales.

Il est le dernier né d’une famille de six enfants, quatre sœurs et un frère jumeau. Philippe est originaire d’une région appelée « les terres froides »... et a vécu dans son enfance à Tullins dans l’Isère (38).  
Au site des Moines lors de l'OP4-2014. Photo: DISCRO 52

Profession : Plombier, chauffagiste, métallier;

Parcours : Passionné de travaux manuels, Philippe s’oriente pour des études en apprentissage par alternance à l’Institut des Métiers et de Techniques (IMT) de Grenoble et obtient son brevet professionnel en génie climatique. 
Entretien d'une des chaudières de la base. Photo: DISCRO 52
 A 23 ans, il fait partie des tout derniers contingents à être appelé sous les drapeaux pour effectuer son service militaire. C’est donc en août 1998 qu’il intègre le 93ème régiment d’artillerie de montagne à Varces, près de Grenoble. Le 93ème RAM est spécialisé dans l’intervention en milieu montagneux et par conditions climatiques extrêmes. C’est à ce moment-là qu’il a le déclic pour s’engager dans cette unité. Le cadre d’ordre, la discipline et la vie en collectivité sont pour lui une véritable leçon de vie.
Chargé de l'embarquement et débarquement des passagers sur les DZ et de la réception des palettes en "sling", Philippe occupe des postes très diversifiés sur base. Photo: DISCRO 52
Après ses formations militaires et de spécialité, il est affecté au service infrastructure, bureau du génie climatique. Pendant cinq ans, il est aussi brancardier secouriste, activité qu’il poursuit encore aujourd’hui dans le monde associatif au sein de la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme à Sassenage (38). Il est d’ailleurs formateur en premier secours et est Sauveteur- Secouriste au Travail (SST).
Entretien mensuel du barrage de l'île permettant d'alimenter en permanence la base. Photo: DISCRO 52

Toujours curieux de découvrir de nouvelles expériences professionnelles, il est volontaire pour les missions de courtes durées qui l’amèneront en Polynésie, en Guyane, à Djibouti et en Martinique. Ce n’est qu’en 2011 qu’il découvre pour la première fois l’existence des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). Recruté en qualité de plombier dans la mission 49, il tombe amoureux de cette île et de son environnement. 
Philippe a aussi le surnom de "Pipo". Ici lors d'un transit à la Baie Américaine. Photo: Johann IMBERT

Ce qui lui plait particulièrement lorsqu’il est à Crozet, sur son île comme il aime à le dire, c’est l’autonomie de travail et sa diversité. Il est à la fois plombier, chauffagiste,  métallier et s’occupe du traitement et de la distribution de l’eau. 
Dans son atelier du service Chaud et Froid, il répare, soude et réalise par exemple des rampes pour l'accès aux bâtiments ou répare des coffres oxydés pour la grue 30 tonnes. Photo DISCRO 52


Il  se met aussi volontiers à la disposition des autres services ou des scientifiques lorsque cela est nécessaire.
Toujours prêt à rentrer dans un personnage lors d'une soirée festive ou comme ici lors du tournage du film des 60 ans des TAAF, le grimage est aussi une de ses compétence acquise dans sa formation de formateur en secourisme. Photo: DISCRO

Au-delà de ses activités principales de plombier, Philippe se mets volontiers au service des autres services de la mission. Partir en manipe sur le terrain et découvrir cette nature et cette faune exceptionnelle et unique, aider sur des missions ponctuelles que ce soit au garage ou aux côtés du service infrastructure. Toutes expériences et connaissances nouvelles sont pour lui bénéfiques.
Philippe, cumule les fonctions au sein de la base. Ici dans le rôle de Pompier, avec son chef de service, Mohamed. Photo: DISCRO 52

Après cette seconde mission qu’il a particulièrement appréciée dans les terres australes, Philippe  se projette déjà pour une troisième mission. Le virus est en lui et il faudra des arguments solides pour l’en dissuader, car il ne se lasse pas de contempler ce paysage unique lors de ses rondes matinales ...
Lever de soleil sur l'île de l'Est. Photo: Alain RICCI

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