La photo de la semaine, ce sont bien évidemment les poussins des Royaux qui grandissent à toute vitesse.
Des poussins bien dodus, qui ne laissent pas pétrels et autres skuas indifférents - Photos : Gilles ROMEDER |
Alors que des couples sont encore en train de parader, qu'un certain nombre d'autres est actuellement sur œuf, les poussins les plus avancés (les early en langage de manchologue) ont désormais bien grandis. Comme on le voit sur la photo du dessus (avec le manchot en haut à gauche par exemple) ou celle ci-dessous, des poussins plus ou moins développés se côtoient. Les plus anciens ont déjà un duvet bien perceptible.
Ce poussin en haut à gauche continue de glisser sa tête sous la poche ventrale, sous laquelle il a bien chaud ! |
Certains poussins sont malheureusement abandonnés par leurs parents, quand par exemple celui qui est en mer tarde à revenir. Ils ont alors toutes les chances de finir dans l'estomac d'un prédateur, sauf s'ils parviennent à se trouver un parent accueillant, qui aurait par exemple perdu entre-temps son œuf volé par un skua, ou du fait d'une maladresse. Sur la photo ci-dessous, un poussin essaie d'ailleurs de profiter du manque de réaction du parent, qui ne s'est pour l'instant rendu compte de rien.
Lequel des deux parviendra à garder sa place au chaud ? |
A partir d'une vingtaine de jours de développement, le parent a en principe mémorisé le chant du petit, ce qui lui permettra de différencier son poussin au milieu de la cacophonie ambiante (22 000 couples...). Le même principe permet aux partenaires de se reconnaître : le parent qui revient de mer retrouve sa moitié uniquement grâce aux échanges de chants. Il n'est pas rare de voir ainsi deux manchots se donner des coups de bec jusqu'à ce que l'un chante, ce qui leur montre alors leur erreur !
J'ai faim, j'ai faim ! |
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