vendredi 28 avril 2017

Passage de la FS Nivôse (2/3)

Dans un précédent article, nous évoquions le passage régulier des frégates de surveillance (FS) de la marine nationale. A présent, voyons d'un peu plus près les caractéristiques de ces bâtiments.


La FS Nivôse mouillant en Baie du Marin en février dernier - Photos : Régis GLIERE

Les frégates de surveillance comme le Nivôse sont des navires dits de "classe Floréal". Cette expression sert à désigner un ensemble de bateaux construits en série sur le même modèle (sister ships). Le premier d'entre-eux donne son nom à la classe. Le Floréal, qui est d'ailleurs lui-aussi basé actuellement au Port de la Pointe des Galets (Réunion), est donc la première de ces FS a avoir été mise à l'eau, en octobre 1990 (pour une mise en service en 1992).

La base vue depuis le zodiac nous ayant permis de rejoindre la frégate, en février dernier, lors des traditionnels échanges de personnels menés durant l'escale. Une très belle journée d'été !

Cette classe comprend 8 navires identiques, dont 6 en service en France, qui portent tous des noms de mois du calendrier révolutionnaire : Vendémiaire (Nouméa), Prairial (Papeete),  Ventôse et Germinal (Fort-de-France). D'après Wikipédia, "les conflits de grande envergure semblant moins probables avec la fin de la guerre froide, la Marine nationale considère que ses avisos ne sont plus adaptés aux conflits de basse intensité et demande un nouveau type de navire plus adapté à ce nouvel environnement. Une des principales missions prévues est la surveillance de la Zone économique exclusive (ZEE), d'une étendue de 12 000 000 km² pour la France. Il faut donc des bateaux plus petits, plus rapides et emportant un hélicoptère, moins sophistiqués, mais moins chers et plus faciles à construire."

Le Panther du Nivôse se posant sur la DZ de la base A. Faure en novembre dernier

Les FS de classe Floréal répondent à cet impératif : vitesse de 20 nœuds, hélicoptère, systèmes de détection évolués, armement léger. D'un longueur de 93m, elles emportent 89 membres d'équipage et disposent d'un rayon d'action compris entre 10 et 13 000 nautiques. Quant au Panther (de son nom complet "Aérospatiale AS.565MA Panther"), c'est une version navale non armée de cet hélicoptère multi-rôle, chargé de la surveillance et de missions de sauvetage. Ces navires sont donc bien taillés pour la surveillance des immenses ZEE françaises.

C'est par là que nous sommes passés pour monter à bord...

A noter également que le Nivôse a subi un incendie en septembre 2014, qui a endommagé la propulsion et le poste de conduite de celle-ci. Les dégâts ont pu être contenus et aucun blessé n'a été à déplorer. Il dispose donc à présent d'un poste de conduite dernier cri.

Les manchots sont des oiseaux toujours très curieux !

L'enjeu de la surveillance des immenses ZEE françaises est très actuel, avec le vieillissement des moyens qui impose un renouvellement des matériels à moyenne échéance (2025). Autant dire un temps très bref au regard de celui nécessaire à la conception et la réalisation de nouveaux navires. En tous cas, les ZEE des îles australes sont pour leur part bien protégées à l'heure actuelle, puisque aucun navire clandestin n'ose plus s'y aventurer. 

A suivre : une description des missions de soutien réalisées lors des escales

4 commentaires:

Isabelle 12558 a dit…

Sympa de pouvoir grimper et visiter ce bâtiment même si l'entrée est quelque peu sportive si la mer est agitée mais pas de soucis pour nos aventuriers du bout du monde ! A bientôt...

DISCRO a dit…

Je vous rassure, la mer était d'huile ces trois jours-là ! Pas de souci donc, ni pour monter, ni pour revenir.

A bientôt.

Isabelle 12558 a dit…

Bon 1er mai à toute l'équipe des hivernants de Crozet!

Unknown a dit…

Tres sympa votre article, j'espère que vous avez pu effectuer une petite rotation Panther, type reco de l'île, c'était l'occasion rêvée.
Très bonne fête du travail à vous toutes et tous, avec j'imagine une journée calme et surtout un très bon repas!
A bientôt.