mardi 14 juin 2016

Réponse: Les impacts des visites sur la faune et la flore

Olivier Barrier et Christophe nous posent la question de l’impact des visites touristiques et des activités humaines sur la faune et la flore.

Aujourd'hui, seule l’île de la Possession est accessible librement à l’Homme, mais pas dans sa totalité. Outre les zones de protection intégrales (les 4 autres îles de l’archipel de Crozet étant interdites de fréquentation pour protéger les écosystèmes), il existe des périmètres exclusivement réservés à la recherche scientifique et soumis à autorisation spécifique.

L'île de l'Est, classée en zone de protection intégrale - Photo: Raphaël SHEFFIELD

Ces restrictions pourraient paraitre limitatives, mais en réalité, on s’en accommode facilement malgré l’envie de découvrir l’île de l’Est, intrigante et inaccessible de l’autre côté du canal des Orques. La plupart des hivernants ont l’occasion de se rendre dans les zones réservées à la recherche scientifique en participant aux manips de terrain des programmes opérants: ceux du CNRS ou de la réserve naturelle. Ils peuvent également se rendre en loisir à la cabane de la baie Américaine ainsi que randonner vers l’intérieur de l’île (le Mont Branca, Plateau Jeannel ou le col 390 par exemple).

Le jardin japonais - Photo: Raphaël SHEFFIELD

Concernant les visites à terre, il existe des circuits prédéfinis permettant de limiter le dérangement des animaux de l’île. Ceux-ci ont été progressivement adaptés et améliorés grâce aux connaissances apportées par les scientifiques ayant travaillé dans les australes au cours des 60 dernières années. Ils permettent de maintenir des valeurs précises de distance à respecter pour ne pas perturber la faune. Par exemple, on n’approche pas les grands albatros sur nid à moins de 20m, alors qu'on peut approcher à 10m des manchots royaux.

Chemin d'observation du Bollard - Photo: Pierre T / RN

Aménagés par la réserve naturelle, ces parcours sont également équipés de caillebotis, tant pour faciliter les déplacements que pour limiter la destruction de la flore qui est ici très fragile.

Outre les espèces présentes à terre, on peut également observer les mammifères marins le long de la côte. Les orques fréquentent les plages et baies du district, généralement au mois de novembre et de décembre lors de la période de reproduction des éléphants de mer. On les voit parfois à la baie Américaine et en baie du Marin, mais on a plus de chances de les apercevoir au large.

Orque à proximité de la baie Américaine en décembre 2015 - Photo: Florian G.

La question du potager dans la serre est toujours un point de débat entre les hivernants. Afin de limiter l’introduction d’espèces étrangères, il a été décidé de ne plus l’entretenir, celui-ci ne représentant pas un apport significatif en termes de produits frais pour l’alimentation de la base.

Continuez à nous envoyer vos questions en commentant les articles, nous y répondrons au fur et à mesure.

Crozet, le pommier le plus austral du monde - Photo: Raphaël SHEFFIELD

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