Le Gorfou macaroni (Eudyptes chrysolophus)
Critères d’identification –
Le Gorfou macaroni, ou gorfou doré (eh ouais, bling bling le petit) possède des aigrettes imposantes, comme de jolis plumeaux dorés se rejoignant en un mono-sourcil au-dessus de l’œil. Ces aigrettes sont vachement plus stylées que celles du gorfou sauteur qui sont plus délavées (oui c’est très objectif). Il est plus grand que son cousin, avec une taille moyenne de 71cm et pèse 5,5 kg en moyenne. Il présente un solide bec brun-rouge, des petites pattes rosées et possède également une petite marque blanche au-dessus du croupion. Comme pour presque toutes les espèces de manchots, il est quasiment impossible de faire la différence entre mâle et femelle.
Cycle de vie –
En période de
reproduction, les mâles arrivent une semaine avant les femelles, et marquent
leur territoire (cris, apport de pierres, expulsion des intrus). Les
partenaires peuvent se retrouver d’une année sur l’autre, bien que
l’attachement soit probablement autant au site qu’au partenaire. Les parents
alternent des périodes de couvaison tous les 7-12 jours. Particularité des
gorfous assez mal comprise, la femelle pond deux œufs, le premier plus petit que
le second. La perte du premier œuf est quasiment systématique (99%). Le mâle
s’occupe de petit poussin les 3 premières semaines suivant l’éclosion, pendant
que la femelle va chercher de la nourriture en mer. Le petit poussin en quête
de liberté rejoint ensuite une crèche et se fait des copains. Les parents
continuent de le nourrir tous les 1 à 2 jours, jusqu’à l’âge de 2 mois environ,
où les jeunes prennent alors leur envol (ben non, si t’as bien lu ça vole pas
un manchot).
Colonie –
Les macaronis vivent dans des colonies, généralement situées sur des pentes rocheuses souvent escarpées. Elles peuvent être très grandes et abriter plusieurs milliers de gorfous. Ils vivent bien souvent en cohabitation avec des gorfous sauteurs. Le nid est une dépression aménagée par des cailloux, et camouflée par des rochers et des touradons. Les nids sont espacés de 30 à 40 cm, juste assez pour pouvoir taper son voisin tout en essayant d’esquiver les coups.
Comportement –
Il se déplace surtout en sautillant, et escalade ainsi les rochers qui lui permettent de rejoindre sa colonie. Contrairement au gorfou sauteur, qui ne va pas très loin ce flemmard, le gorfou macaroni va se nourrir à environ 100 km, mais certains vont jusqu’au front polaire, à environ 300-400 km au sud de Crozet ! Pour aller si loin, il marsouine et atteint une vitesse moyenne de 7,5 km/h. Il plonge à des profondeurs de 20 à 80 mètres en journée, mais pas en dessous de 20 mètres la nuit, probablement parce que ça fait peur (en vrai, c’est pour s’adapter au comportement de ses proies). Il peut rester sous l’eau entre 2 et 3 minutes.
Alimentation –
Actif majoritairement la journée, il se nourrit principalement de krill et calmars, et peut consommer également poissons et crustacés.
Gauche : Gorfou Sauteur ; Droite : Gorfou Macaroni (aquarelle Alexandre Vong - encore lui...) |
Redactrice : Elodie Paciello, vétérinaire, manchologue en résidence à la Baie du Marin, programme 137/Ipev
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